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Journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage

mardi 31 mai 2016, par Céline CADIOU

En ce mardi 10 mai, pour cette dixième année de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, les élèves du Collège Jean Mermoz souhaitent vous faire découvrir la terrible vie d’esclave dans l’Antiquité et après.

Qui sont les esclaves dans l’Antiquité ?
Les esclaves ne sont pas des citoyens. Ils sont considérés comme des hommes qui n’ont pas eu de chance et pas comme des hommes de moindre valeur.
Comment devient-on esclave ?
Dès la naissance d’un enfant, il prend la classe sociale de sa mère.
On peut devenir esclave si on est prisonnier de guerre, si on est victime de piraterie, ou si on est citoyen et qu’on ne peut plus payer ses dettes. Les enfants non reconnus par leurs parents citoyens deviennent esclaves.
La vente des esclaves.
Les esclaves sont mis à la vente dans le marché. Pour ne présenter aucun défaut, on les déshabille et on les maquille. S’ils ont un bandage, on l’enlève.
Quand quelqu’un achète un esclave, l’acheteur en devient le maître.

Les conditions de vie et les activités des esclaves.
Les esclaves ne possèdent rien, ils sont simplement considérés comme des objets.
Un tiers de la population de l’Antiquité sont des esclaves. Il y a deux sortes d’esclaves : Les esclaves privés font partie de la famille ils sont achetés et leurs maîtres peuvent les vendre. Ce sont des domestiques non-rémunérés qui s’occupent de toutes les tâches de la maison : les tâches ménagères, la cuisine, le service, la garde des enfants...
Les esclaves publics appartiennent à l’État. Ils entretiennent les villes en travaillant sur les chantiers et les constructions. Ils peuvent aussi être pompiers, policiers ou alors commerçants.
Parmi ces deux sortes d’esclaves, certains travaillent à la campagne et d’autres en ville. A la campagne, leurs travaux sont épuisants car ils n’ont pas de repos. Ils sont mal nourris. A table, il est interdit de tousser ou d’éternuer en présence du maître sinon ils sont fouettés. Pour qu’ils ne s’échappent pas, on leur lie les chevilles et parfois même les poignets avec des chaînes. Certains passent même leur nuit dans des cachots. En vile, les conditions de vie sont plus simples et moins strictes. A la fin de la République, les châtiments sont limités par une loi, cependant les chaînes disparaissent au profit du fouet et du bâton. Ainsi, nous voyons la difficulté des conditions de vie des esclaves dans l’Antiquité Romaine.
Les révoltes d’esclaves.
Eunaus :
Entre 73 et 71 avant J.C., une révolte de gladiateurs prend une ampleur inattendue. Pour cause, ils subissent des traitements inhumains. Eunaus fonde, avec 200 000 esclaves évadés, un royaume indépendant. Ils résisteront 7 ans.
Spartacus :
Les guerriers appellent les esclaves sous leurs drapeaux et réunissent plus de 10 000 hommes. Les hommes évadés voulaient se venger et s’installèrent alors sous le Vésuve. Par la suite, ils se glissèrent le long des gorges de la montagne et descendirent jusqu’au pied. Ensuite, ils s’emparèrent du camp de Varenus, le pillèrent ainsi que les villages. Spartacus écrasa des armées et fuit en Sicile où il fut rattrapé.
L’esclavage après l’Antiquité
L’esclavage s’est poursuivi après l’Antiquité. Les puissances européennes, à partir du XVIIème siècle, établissent la traite négrière. Les hommes et les femmes sont capturés sur le sol africain et sont transportés par des navires négriers aux colonies européennes d’Amérique du Nord et des Antilles. Les esclaves sont considérés comme des objets luxueux du quotidien. Pour conclure la vente, on fait courir les esclaves pour voir s’ils sont en bonne santé. Grâce aux esclaves noirs, le sud des États-Unis a fait fortune dans l’agriculture. Au XVIIIème siècle, les écrivains des Lumières sont contre cette situation. Et au XIXème siècle, les romanciers tentent, à travers les écrits, de faire prendre conscience aux Européens que la traite négrière est juste une cruauté. Donc, le 27 avril 1848, en France, c’est l’abolition officielle de l’esclavage. L’esclavage, même s’il est strictement interdit dans le monde, n’a quand même pas totalement disparu. Le monde doit rester vigilant pour préserver les libertés .