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Des lettres pour raconter la guerre

jeudi 22 septembre 2022, par M Puech

Les élèves de 3e Hadès et Poséidon ont rédigé des lettres soulignant les effroyables conditions de vie et de combat des soldats durant la guerre de 14-18.

Printemps 1917 : après trois ans d’une guerre meurtrière et indécise, le moral est au plus bas au sein de l’armée française. L’échec de l’offensive Nivelle sur le Chemin des dames en avril 1917 suscite une profonde exaspération chez les soldats. La révolte gronde et de plus en plus de soldats refusent de monter en ligne et entonnent des slogans tels que « A bas la guerre ». Le commandement fait arrêter quelques 3500 soldats rebelles. Ceux-ci sont traduits devant le conseil de guerre ; ils risquent la peine de mort. A partir de cette situation tragique, Les élèves devaient imaginer qu’ils étaient le frère ou la sœur d’un de ces soldats mutins, incarcéré dans l’attente de son procès. La tâche confiée aux élèves était la suivante : rédiger une lettre adressée aux juges du conseil de guerre pour expliquer le geste de leur frère et obtenir ainsi la clémence du tribunal. L’objectif du travail était donc de souligner dans un exercice d’écriture d’invention les effroyables conditions de vie et du combat des soldats pendant la Première Guerre mondiale.

Pour rédiger leurs lettres, les élèves se sont appuyés sur une documentation variée : authentiques lettres de poilus, photographies de l’époque, extrait du film « Un long dimanche de fiançailles » (Jean-Pierre Jeunet, 2007). Ils ont découvert le déluge de feu suscité par les tirs d’artillerie, l’absurdité des assauts qui sacrifiaient des dizaines de soldats pour gagner quelques mètres, souvent perdus le lendemain, et surtout la vie quotidienne dans les tranchées et son cortège d’horreurs et de privations.

Dans l’ensemble, les élèves se sont prêtés au jeu et ont livré des lettres détaillées, imaginatives et souvent riches en émotion. Certains élèves sont allés jusqu’à brunir le papier de leur lettre pour donner un aspect vieilli au papier comme si la lettre surgissait d’une malle d’un de leurs aïeux. Bravo pour leur investissement !