Les Saturnales étaient pour les Romains une fête très populaire, évoquant l’âge d’or, sur lequel régnait Saturne, et le passage de la vie sauvage à la vie civilisée. Elle était située entre deux fêtes des graines (le 15 et le 19 décembre) et à proximité du solstice d’hiver. Les symboles d’abondance et de renouveau lui sont donc associés.
Commencées le 17 décembre, les festivités se poursuivaient les jours suivants : festins, amusements, cris et rires. On s’invite, on se fait des cadeaux : des chandelles, des petites bourses, des figurines de pain ou de terre cuite. Les rôles sont inversés : les esclaves commandent à leur maître et ceux-ci les servent à table. Plus de toge, mais tout le monde porte la tunique, vêtement des pauvres et des esclaves, ainsi que le bonnet de la liberté, ou pileus libertatis, coiffure des esclaves affranchis (Ce bonnet, que les modernes ont appelé bonnet phrygien, est le symbole de la révolution française). Une foule joyeuse envahit les rues, de nuit comme de jour, aux cris de : Io Saturnalia ! Io bona Saturnalia !
Les latinistes ont honoré cette fête antique à leur manière.